dimanche 21 avril 2013

« On n'hérite pas la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants »Saint Exupéry (cf-Lettre adressée par notre association à la société COFRINVEST)






(image inspirée Jacques FAIZANT)

Lettre adressée à la société COFRINVEST


Bougival le 16 avril 2013


Monsieur,



A votre demande, nous nous sommes rencontrés le 11 octobre 2012 afin de nous présenter votre projet cité en objet.
En date du 4 avril 2013, le conseil municipal de Bougival a voté la délibération relative à l'autorisation d'une promesse de vente avec votre société sur ce projet.
Ce dernier a une emprise au sol qui conduit à abattre des arbres remarquables et la destruction d'une sente naturelle « chemin des écoliers ».
Or, lors de cette réunion, nous vous avions fait part de notre opposition concernant la détérioration de ce site
Nous vous avions également éclairé sur la « ghettorisation » du lieu en densifiant le secteur contrairement à ce que vous présente la municipalité. En effet, malgré ce que vous avez cru penser, ce site est en fait la continuité d'une zone déjà très densifiée en contrebas.
En revanche, nous vous avions clairement précisé que nous étions favorables à l'édification d'une crèche même si cette dernière ne répond qu' insuffisamment, à la demande des habitants.

Vous avez tenté de nous rassurer en précisant que chaque arbre abattu serait remplacé par 2 ou 3 jeunes arbres.
Cette démarche bien que louable est loin de remplacer l'existant, combien de décennies seront nécessaires pour recréer le charme de l'existant .


Nous vous rappelons que lors de notre échange, nous avions insisté sur le fait que cette parcelle est incluse dans un couloir biologique.
Conformément à la loi du 2 mai 1930 et à l'arrêté du 22 mai 1946, le site est localisé dans un périmètre inscrit au titre des sites et monuments naturels d'une part et d'autre part au titre du paysage .
Enfin les dispositions du SDRIF relatives aux vues de la Seine vous confirment nos propos.

Aujourd'hui nous affirmons que les « vieux » arbres participent à la biodiversité et qu'ils sont notamment le refuge de chauves-souris , espèce protégée, par la loi conformément à l'arrêté du 23 avril 2007.
La destruction de leur  « habitat » ne peut se faire sans une demande de dérogation conformément aux articles L.411-1 et 2 du Code de l'environnement.

Nous vous demandons de réviser votre projet ou d'y renoncer plutôt que de participer à la destruction d'un environnement cher aux bougivalais et plus particulièrement aux résidents des quais très exposés à la pollution sonore et atmosphérique . (une grande majorité d'entre eux ont été consultée par notre association : ils sont contre ce projet et prêts à réagir.)

Non seulement sa réalisation contribuerait à la destruction de la biodiversité mais également à l'augmentation des problèmes respiratoires et allergiques constatés depuis 30 ans .
Le choix du lieu des équipements destinés aux enfants sur ce site n'est pas le fruit du hasard, mais la volonté des anciens élus de cette commune.(cf copie d'un extrait de la monographie de Bougival du 25-04-1899 Archives départementales)

« On n'hérite pas la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants »Saint Exupéry.


Nous vous prions d' agréer, Monsieur, l'assurance de nos sentiments distingués.






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